Temple de Bex

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Temple de Bex
Image illustrative de l’article Temple de Bex
Clocher de Bex, photographie Fernand Blanc, vers 1903-1910 (Archives cantonales vaudoises)
Présentation
Culte Protestant
Type Église paroissiale
Rattachement Église évangélique réformée du canton de Vaud
Début de la construction XVIe siècle
Protection Bien culturel d'importance nationale
Géographie
Pays Suisse
Canton Vaud
Ville Bex
Coordonnées 46° 15′ 04″ nord, 7° 00′ 44″ est
Géolocalisation sur la carte : Suisse
(Voir situation sur carte : Suisse)
Temple de Bex
Géolocalisation sur la carte : canton de Vaud
(Voir situation sur carte : canton de Vaud)
Temple de Bex

Le temple de Bex est un lieu de culte protestant situé dans la commune de Bex, en Suisse. La paroisse est membre de l'Église évangélique réformée du canton de Vaud.

Histoire[modifier | modifier le code]

Les premières mentions d'une église à Bex remontent au XIIe siècle et mentionnent une petite église catholique dédiée à saint Clément[1]. À la suite de l'invasion bernoise et de l'instauration de la Réforme protestante, une nouvelle église, protestante, est construite sur les lieux au XVIe siècle[2]. À la suite d'un dramatique incendie en 1813, l'édifice doit être entièrement reconstruit en 1813-1814, en conservant toutefois l'ancien clocher. Ce chantier est conduit par l'architecte lausannois Henri Perregaux, qui donne une touche néoclassique à l'édifice, en réalisant cependant un chœur semi-circulaire. Cette forme très particulière fait figure d'exception pour cette époque et dans cette région, mais a été souhaitée par les autorités municipales déjà à la fin du XVIIIe siècle[3],[4]. Classée monument historique en 1900[5].

Le clocher de l'église, inscrit comme bien culturel suisse d'importance nationale[6], a été construit en 1501, probablement par Jean Vaulet-Dunoyer, auteur de toute une série de beaux clochers dans la région du Vieux-Chablais et du Bas-Valais. Il est doté d'une flèche octogonale en tuf dont les faces sont légèrement concaves pour en réduire les angles[7]. La grosse cloche, toujours existante sera installée en 1513[8]. D'une hauteur de 52 mètres, il est le deuxième clocher le plus élevé du canton de Vaud après celui de la cathédrale de Lausanne[9].

Depuis 1697 au moins, le clocher est utilisé pour abriter les archives communales, comme c'est le cas dans plusieurs communes de la région[10]. Il a connu plusieurs restaurations, dont l'une, en 1947 à la suite du séisme du 25 janvier 1946 qui a nécessité le remplacement du porche et de la porte et la mise à jour des enduits de la voûte[11].

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Paroisse de Bex », sur cath-vd.ch (consulté le )
  2. Louis Vulliemin, Le canton de Vaud : tableau de ses aspects, de son histoire, de son administration et de ses mœurs, Librairie Delafontaine et Rouge, (lire en ligne), p. 434-435
  3. Paul Bissegger, D'ivoire et de marbre. Alexandre et Henri Perregaux ou l'Âge d'Or de l'architecture vaudoise (1770-1850), Bibliothèque historique vaudoise, coll. « Bibliothèque historique vaudoise 131 », (ISBN 978-2-88454-131-2), p. 225-232
  4. Ric Berger, Les Alpes vaudoises : histoire et toponymie, Cabédita, , 142 p. (ISBN 978-2-88295-102-1), p. 67
  5. « Fiche de recensement 112 », sur recensementarchitectural.vd.ch
  6. [PDF] L'inventaire édité par la confédération suisse, canton de Vaud
  7. Marcel Grandjean, « Architectes du Vieux Chablais à la fin de l’époque gothique », Vallesia, vol. 33,‎ , p. 239-254.
  8. [PDF] Marcel Grandjean, Architectes du Vieux-Chablais à la fin de l'époque gothique (lire en ligne), p. 244
  9. « Des balades dévoilent les bijoux méconnus de Bex », sur 24 heures, (consulté le )
  10. Gilbert Coutaz, Panorama des archives communales vaudoises, 1401-2003, Bibliothèque historique vaudoise, (ISBN 978-2-88454-124-4), p. 99
  11. Zeitschrift für schweizerische Archäologie und Kunstgeschichte, vol. 10, Birkhäuser, , p. 104